minuit

H-10 avant la nocturne. il fait 5 degrés humides, c'est beaucoup moins fun que le mois dernier. pourtant en terme de "fun"j'aime constater les manipulations qu'il est possible d'exercer sur soi ; consciemment puisqu'on en est l'auteur.
ayant dormi, j'ai les "idées" du matin, l'appétit aussi. or en hiver, de la nuit d'un réveil matinal à la nuit d'un réveil le soir il y a peu de différence, tout juste quelques bruits dans les appartements voisins.
lorsque je faisais ça le mois dernier, par crainte de me décourager en voyant l'heure, je me forçais à me lever et partir sans l'avoir regardée, donc je n'avais pour en juger que le traffic rencontré dans les rues, et mes sensations quelque peu déboussolées. le réveil musculaire peut être plus dur et plus long, mais en s'aidant de la sorte à lever toutes les barrières cérébrales type "qu'est-ce que je fous là à deux heures treize?" ça peut être très agréable. le chat m'aide aussi beaucoup avec son habitude de commencer à foutre le bordel à minuit.

...

bon,  1,9° dans le bois de Boulogne c'était pas ce que j'appellerais agréable, mais la barre des 37 est passée. et quel silence!
autre expérience déjà rencontrée au PBP et que j'apprécie d'autant, c'est, bien au-delà des paupières lourdes ou des manifestations des cycles du sommeil sous forme de "coup de barre", cette lourde main qui d'un instant à l'autre se pose paternellement sur ma nuque en plein effort, pour me dire "maintenant, tu vas dormir".

giboulée de novembre

juste eu le temps de pointer mon nez sur le plateau de Chateaufort avant de prendre une première averse, la deuxième à Versailles... bon c'est toujours ça de pris. les soixante-huit bornes après le boulot, pas les averses! j'avais déjà mangé avant de partir, mais j'ai eu le temps de rêver au grand bol de potage potiron-chataîgne que je suis en train de déguster.
je me demande parfois si c'est la satisfaction d'avancer dans ces moments-là, mais je crois qu'elle vient simplement du fait de vivre pleinement. idem si je remonte de ma cave à 23h avec un travail fini, ou si j'ai aidé l'oncle a rentrer-démâter le bateau... mériter sa bière est tellement plus riche que de pantoufler à la maison. et pantoufler à la maison est tellement plus agréable quand on ne le fait jamais!
ceci dit je m'y prends encore assez mal, puisque pas une seule fois de l'année je n'ai vraiment décidé de me lever tard ou de me reposer; chaque fois que je l'ai fait c'était à contre-coeur et donc sans le savourer, alors que c'est le meilleur, se coucher en se disant comme un vendredi soir que l'on peut dormir sans contrainte.
bref, je prévois de prendre au moins cinq cents d'avance pour finir à la Sainte Coca-Cola, sauf incident. j'ai pris une semaine de congés entre les fêtes, soit pour assurer le kilométrage, soit pour faire un break. ...ou pour rouler!?

routine

splendide journée... qu'une nuit agitée et un grand besoin de sommeil m'ont empêché de savourer pleinement.

...et une petite nocturne sur les quais pour essayer enfin la roue carbone ; elle ne bouge pas, mais je dois reprendre le moyeu qui pourrait mieux tourner pour un Durace... je serais déçu si je l'avais achetée plein pot, à priori je vois plus de différence entre un très bon moyeu et un moyeu moyen qu'entre une roue basse et une roue haute.
il faut voir aussi que faire un test dans un état second après deux heures de sommeil ne mène pas loin, je le sentirai mieux dans une meilleure forme.

avec ça j'ai enfin la garantie d'achever les 36500 demain, donc trois petits milliers pour le dernier mois, que je vais m'empresser d'attaquer. au début de cette année c'était encore un record pour moi, cette fois je n'ai pas le choix et j'espère que la météo sera clémente ce mois-ci...
et encore une fois après deux semaines passées le mouchoir à la main, la tête en vrac, à m'en vouloir de ne pas mieux profiter de douces températures, je constate à nouveau l'immense bénéfice d'un petit coup de pied au cul, avec la satisfaction de voir les chiffres changer, au lieu d'attendre indéfiniment une amélioration des sensations au fil de sorties décevantes... c'est dans la tête!!!

pampa!

grosse fatigue... mais140 aujourd'hui pour rattraper un peu la casse.


et il va être temps d'aller faire joujou avec ça! ...si ça tient.

consolation

bon, apparemment la troisième dizaine du mois n'est pas le bon moment pour rouler, sale drache toute la journée... en plus de devoir ramener les Cosmic sans les avoir essayées... donc justement!

le même jour je reçois les rayons qui me manquaient pour cette petite expérience : une jante de Cosmic avant donc 16 trous achetée sur le bon coin, à monter sur un moyeu de 32 avec 24 rayons, tout simplement.
deux heures de brainstorming, un foret de 2, un foret de 5, et la jante passe en 24 trous façon Campa, 3x8, 16 à droite, 8 à gauche.

des oeillets récupérés sur une OpenPro, un moyeu Durace regraissé après 20000 de coursier, seulement 8 rayons achetés pour le radial à gauche, les 16 du montage OpenPro d'origine à droite parce que sous le carbone la jante alu fait la même taille...

après ça "quinconcisation" du perçage de la flasque en carbone ; je viens d'avoir l'occasion de voir de près le modèle actuel chez Mavic, leurs trous sont énormes puisque la flasque n'a aucune incidence mécanique, donc pas de souci à se faire à ce niveau-là, d'ailleurs le trou de valve est encore plus gros.




... et voilà.

bienvenue les comiques!

ouiiiii.........
noooooooon......
je dois les renvoyer pour un problème technique. merci quand même Mavic, vivement qu'elles reviennent!

pis je m'en fous, 36000 passés ça veut dire moins de 4000 restant, pas plus de 3 pour le mois de décembre... c'est pas le moment de sabrer le champagne, mais ça rassure.

témérité

je.. enfin j'aurais dû travailler dix minutes après... petite erreur. c'est la première fois que je le démonte entièrement, et pour qui n'en veut, on peut remonter le ressort à l'envers donc en faire un tendeur de chaîne.

vélorution!

révolution dans le monde du cyclisme, après le pédalier sur le vélo "de route" j'ai monté un cintre compact sur mon vélo quotidien! après moultes hésitations et un modèle "out of stock" remplacé par un choix précipité je m'en sors bien, bien que premier prix il est beaucoup mieux dessiné que le 3T Ergo que j'ai failli prendre, réellement confortable sans casser la ligne, adopté!
{au passage j'ai trouvé un moyen tout simple pour régler les leviers sur le cintre sans faire l'équilibriste avec un niveau à bulles: il suffit de coller une planche en travers bien en appui sur le cintre, qui dépasse jusqu'aux "cocottes", si la planche touche bien les deux c'est qu'elles sont à la même hauteur! basta.}
là-dessus au milieu d'une journée de 122K de boulot, une fois n'est pas coutume, coup de fil de Mavic, bonjour, est-ce que vous voulez des roues profilées? il y a les nouveaux pneus Mavic d'hiver dessus mais vous pouvez mettre les vôtres, voilà, on vous les envoie, faut les user.
bon... d'accord, alors.

beauce

si c'est pas le bonheur, ça y ressemble. réédition du weekend en famille dans le Loiret, avec la traversée du Gatinais à l'aller et le retour par la forêt d'Orléans... puis la Beauce... vent de face, sous la pluie.
80 bornes m'ont suffi, j'avais pris un peu d'avance la veille, je me suis propulsé dans un train.

cette route, qui remonte tout droit d'Orléans vers Etampes, je l'ai prise cinq ou six fois en dix ans, je pense que entre celle-là et les routes défoncées de Champagne il y a de quoi chopper le mental de Bernard Hinault. il suffirait de peu pour que ce soit le paradis du CLM, le faux-plat ou le vent dans le bon sens, peut-être, mais dans ce sens avec la flotte en prime c'est... une expérience.

tristan bernard :

ne compter que sur soi-même, et encore, pas beaucoup.

tiens

Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites.

Felix Leclerc

stratégies

mise à jour avec Le mois, pour la beauté des formes.
attention à ne pas ramollir, j'angoisse un peu de savoir ce qui va me tomber sur le cornet... dix jours de neige et c'est mort. les gamelles, portières de voiture et blessure sont à éviter plus que jamais.
il faut que je me cale des séances nocturnes pour prendre de l'avance, car les journées sont déjà trop courtes pour faire de longues sorties sur mon temps libre. hors de question aussi de prendre le risque de me contenter de la moyenne comme un fonctionnaire... comme je l'ai déjà dit ça me fatigue plus que tout, peut-être parce qu'en vivant "normalement" je ne prends pas assez de repos, ou plutôt parce qu'en ne faisant rien d'exceptionnel la motivation s'élime toute seule.
me voilà donc dans le vif du sujet, les compteurs à zéro puisque je suis à jour, juste ce dernier huitième à descendre, déjà beaucoup de remords de ne pas avoir profité à fond de chaque soirée chaude de l'été pour mettre les bouchées triples... mais je regarde la fin comme une ligne droite et je vais me remotiver en faisant un effort puisque je dois l'avouer, mon seul vrai carburant c'est la fierté.
et pour me rassurer je me rappelle que l'an dernier on a eu le même coup de froid au même moment du mois de novembre, mais le 23 je m'élançais dans la nuit pour descendre à Châlons, et je roulais tellement au mois de décembre que je me suis obligé à me reposer pour commencer ce défi en forme, alors...

still

toujours... toujours l'angine, toujours 115 par jour depuis le début de la semaine.
mais quand même 21000 de parcourus sur le vélo taff et la barre des 35000 franchie.

pas de nouvelle, bonne nouvelle

là c'est le mode radar, 110 par jour et basta. je réattaquerai après, sauf que en fonctionnant comme ça, j'ai l'impression que le mode pépère me fatigue plus qu'autre chose... là-dessus une angine qui se pointe, le truc qui ne m'arrive jamais. donc un peu de mal à assurer le minimum ce week-end, je n'ai qu'une petite journée d'avance mais je n'ai rien lâché.
...et 5000 pour le petit jaune monté début octobre.

coup de barre

ou coup de pompe, quoiqu'il en soit une histoire de cycliste... l'occasion de vous faire visiter la chambre...

un chiffre quand même : le kilométrage solo devient majoritaire avec 44%, 43 pour le boulot et les 13 autres en groupe.

"on se retrouve après une page de pub"

une publicité vieille d'un siècle rencontrée par hasard et pourtant de circonstance...

over and over and over

150 pour profiter encore de ce petit soleil et prévenir les aléas de la semaine...
difficile de jongler entre les averses, d'ailleurs j'ai quand même pris la sauce depuis Versailles, et même ténue, même si peu de temps, par cette température ça passe la confiance au mec qui garderait depuis l'été une certaine insouciance à se laisser surprendre!
une petite nouveauté dans le programme: pour aller faire des bornes tranquille sans partir à perpète et avaler trois fois le dénivelé du Kilimanjaro dans la journée, je me suis fait un petit circuit sur des routes propres et peu fréquentées, à quelque distance de la gare de Rambouillet pour le jour où j'aurai un coup de bambou. ça n'amuserait probablement que moi mais j'y trouve presque la sécurité de Longchamp, encore moins de dénivelé, un plaisir sans comparaison, une motivation bien supérieure à chronométrer le tour, et même un meilleur revêtement.

la citation du jour est de Sénèque : "ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous semblent inaccessibles".

relax

une petite aujourd'hui pour assurer le minimum, et encore même avec le soleil ça m'a paru long.
m'enfin, 34000.

j'admets par la force des choses que je me suis trompé moi-même en imaginant ce projet, et je pardonne toutes les réflexions saugrenues que l'on a pu me faire... dans le meilleur des cas: "ah bon, tu évites les côtes, mais ça te fait pas chier de rouler à plat?" - si si, justement j'ai désormais l'intention de remplacer ma centaine quotidienne par cent kilomètres d'ascension.
j'en arrive à l'évidence que les kilomètres de coursier mis à part, j'ai un choix assez restreint entre le peu de "portes" praticables dans Paris avec un minimum de vingt-cinq kilomètres de banlieue pour sortir, avec toujours ce vent de sud-ouest qui me pousse vers la Chevreuse pour rentrer facile, et les quais de Seine ou les distances défilent facilement, mais impraticables de 5 à 10 et de 16 à 23h, vraiment calmes en pleine nuit seulement, ou les circuits à vélo soporifiques des bois de Boulogne et Vincennes, ayant surtout l'avantage d'être sécurisés.

110

bon. ça y est, après une autre journée pluvieuse hier où je me suis contenté de sauver la casse, 33880 précisément en 308 jours m'amènent enfin à 110 de moyenne, légèrement donc au-dessus du nécessaire.
maintenant il va falloir le tenir et en mettre de côté, et ça ne sera pas forcément le plus facile parce que j'ai envie de me relâcher, et il est déjà plus difficile de faire de longues distances.
j'ai mis en place un décompte de la moyenne nécessaire à assurer, en espérant n'avoir plus que mes 90k de boulot à assurer sur la fin, et je me suis aperçu que mon compteur peut faire un compte à rebours kilométrique, très pratique et motivant pour mener à bien le minimum nécessaire chaque jour.

philo

qui sait encore admirer, s'étonner, rendre grâces, en un mot: vivre?
ce n'est peut-être pas si facile, après tout, dans un monde qui renie les joies de la contemplation et le sacrement du silence et qui veut, d'abord, le bruit, la vitesse, les quotidiennes excitations de l'artifice, et les promesses - bien fugaces - du poison sous toutes ses formes, liquides ou non...
T. Monod

so close, no matter how far

quelques jours de relâchement après cette semaine de 1390 pour terminer un mois à 4460, qui me place enfin en légère avance sur le timing. il me reste tout juste 37k de retard, soit 147 à faire demain pour atteindre la barre psychologique des 110/jour, puis à prendre le plus d'avance possible pour me tenir au-dessus de ce seuil malgré tous les écueils possibles.
j'ai l'impression d'être arrivé mais ce n'est donc pas encore tout à fait le cas... avec une moyenne de 3346k sur les dix premiers mois je peux tout de même me féliciter d'avoir pris suffisamment d'avance sur mon premier objectif de 100/jour pour m'arrêter fin novembre.
je parviens heureusement à me motiver encore par le jeu des chiffres et la curiosité insatiable de découvrir d'autres routes à travers d'autres paysages.