dimanche 28 octobre 2012

i can get no...

Pierrefonds, 2è édition. d'est en ouest pour cette fois, je crois que ça vaut beaucoup mieux.
quelques routes à éviter dans l'Oise, couvertes avec du gros grain qui fait vibrer tout le bonhomme, surtout avec les ksyrium bien dures qui tabassent, c'est proche du supplice.
météo plus clémente qu'hier, aussi froid à 10° max mais bien sec... d'ailleurs croisé une vingtaine de cyclos.
me voilà donc à 100 petits kilomètres de retard sur le timing, une bouchée de pain dont je ne me contenterai pas car j'ai peur des mauvais jours qui approchent. 33000 dépassés aujourd'hui, un record de semaine à 1390 que je ne me suis pas amusé à porter à 200 de moyenne par jour... et un record du mois déjà dépassé, on verra ça mercredi soir.
par contre je me suis amusé à calculer à la pause café : environ 16 500 000 tours de roue effectués jusqu'à présent sur un total de 20, soit environ sept millions de tours de pédalier avec mon braquet moyen...
beaucoup de satisfaction avec ce petit cadre Neuron qui est sans doute celui que j'aurais "étrenné" le plus violemment avec plus de 3400kms le premier mois... je suis proche de la ferme conviction que le couple cadre confortable et roues rigides est la meilleure association possible.
d'ailleurs je me sens très bien ce soir, quelques tensions dans les cervicales mais aucune douleur, je dirais même en forme si ce n'est une légère baisse de régime qui bien évidemment se ressent surtout dans les côtes, les grosses relances ou passages de faux-plats en force.


samedi 27 octobre 2012

bonjour l'hiver!

une fois n'est pas coutume, j'ai été plus vite que prévu : plus que 200 de retard, 33000 demain donc restent 7K.
je suis rincé mais motivé par les chiffres, demain aussi le record de la semaine à 1200 qui saute aussi à partir de 70k, suivi du record du mois à 4000.

plusieurs départements traversés, les Yvelines, les routes atroces de l'Oise, l'Eure et un petit passage dans la Normandie du plus grand rouleur de tous les temps, pour une dure et curieuse journée commencée par 4° qui devinrent 2 dans les campagnes, avant que le soleil ne chauffe un peu jusqu'à you-hou! 10,7° avant que le crachin glacé ne me surprenne à Mantes-la-Jolie m'obligeant à rouler à bloc jusqu'à la maison pour ne pas refroidir.
décidément je me félicite chaque jour d'avoir adopté ce petit rétroviseur depuis les vacances ; j'ai dû en essayer plusieurs modèles, ce Zefal n'est pas parfait non plus et je reconnais que ça casse l'esthétique du vélo quand on le regarde, mais il est fait pour qu'on soit dessus et à ce moment là on ne le voit plus! comme ces bons vieux cale-pieds, ou ces maudits garde-boue!
je ne dirais pas qu'il m'a sauvé la vie mais pas loin. c'est surtout le meilleur moyen d'éviter le stress en voyant ce qui arrive, sans se demander à chaque fois si on va y passer, quand on se fie à l'oreille ; c'est aussi plus réglo avec les autres d'être capable de lever le pied parfois au bon moment quand la route se resserre, et ça permet de rouler sereinement au milieu quand les côtés sont mauvais. quand aux rond-points, aux "tourne-à-gauche" sur les grands routes, ça change tout. celui-là coûte trois ronds et pèse dix grammes... je ne saurais donner de meilleur conseil à mes confrères cyclos.

vendredi 26 octobre 2012

a la petite semaine

voilà le programme d'une petite semaine de temps plus ou moins beau choisie pour prendre les choses en mains et faire mille bornes en cinq jours dont quatre travaillés.
c'est pas le bout du monde, le problème est qu'en soirée on ne peut rouler nulle part en région parisienne quand on n'aime pas Longchamp, donc il faut faire un choix.
évidemment il s'en suit quelques perturbations gastriques, mardi soir impossible de digérer, car l'estomac fatigue aussi ; il faut vraiment avoir envie d'entendre le réveil et malgré un temps de sommeil supérieur à mon habitude, j'étais vraiment pas frais jeudi matin, je n'ai fait que soixante. mais encore une fois on apprend beaucoup en faisant ce genre d'expérience: dans la journée je me sentais très bien, soleil aidant, et même prêt à partir en pampa le soir, j'ai du me retenir pour privilégier une sortie nocturne plus rentable en kilomètres.
et ça paye : j'ai mes 109 de moyenne, plus que 270 de retard, avance de 2700 pour les 100 donc pour cet objectif je pourrais m'arrêter de rouler au 3 décembre.

jeudi 25 octobre 2012

éxécution

je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager
quelques instants de silence et de grand pied... 111k cette nuit à 30,4 de moyenne en me rappelant précisément le moment où le vent s'est levé du nord...
j'aurais mille bornes en cinq jours ce soir, et mes 109 de moyenne/jour sur l'année. la moyenne précise des 40000 sur 366 jours étant de 109,29 c'est un grand soulagement.
je vais bosser dans un quart d'heure et je suis rompu, j'attaque ma pizza du petit déjeuner.



mercredi 24 octobre 2012

nouveau planning

matinale de 86K et un Ribeirou aux figues pour agrémenter ma journée de coursier. en fait c'est le seul taff dans lequel on peut prendre le petit déj au boulot sans avoir un collègue sur le dos. y'a que les bagnoles que ça énerve de me voir passer avec   mon pain aux raisins.
ce matin j'ai pas entendu le réveil à minuit et dormi jusqu'à 4h, donc je n'ai pas vraiment eu le temps de profiter des quais comme hier : j'ai pu enchaîner mes quatre tours de vingt-cinq de une heure à 4h30, tranquille comme Robinson. je crois que ça ne m'était jamais arrivé de rouler en région parisienne sans voir une voiture pendant parfois vingt minutes d'affilée... le rêve est là, au creux de la nuit.
du coup je passe à 108 de moyenne jour, plus que 600 de retard et je compte pas en rester là. si le temps ne vient pas à nouveau briser mes plans et si je tiens le coup, je serai à jour à la fin du mois.

lundi 22 octobre 2012

où tu voudras quand tu voudras

 L'ETE INDIEN! absolument dingue, un beau soleil et 24° comme une consolation du ciel pour ces deux semaines de merde; deux cent bornes pour honorer ça. sauf que j'ai réussi à oublier d'un coup d'un seul : le sucre pour refaire le bidon, le téléphone, l'ipod, la clé pour les roues Mavic, le porte-monnaie ...et la carte!
donc évidemment jusqu'à Thoiry, Septeuil, ça allait, je suis passé par Mantes et Gasny, mais je me suis un peu paumé entre Magny en Vexin et Chars... j'ai fini par atterrir à Meulan, rejoindre Pontoise et rentrer par Mery sur Oise.



trop forte la rue microscopique à Magny en Vexin, moins large que la rue du Chat qui pêche à Paname.

dimanche 21 octobre 2012

retrouvailles

et ben voilà! ...une petite chevreuse, j'ai l'impression que ça fait un siècle.
à peine un peu de soleil, juste assez de gouttes pour voir un arc-en-ciel, on demande pas grand-chose.
j'étais chaud bouillant pour partir de bonne heure, mais voyant la pluie continuer à 4h, redoubler à sept, j'ai décidé d'en profiter pour cuver mon manque de sommeil... résultat réveillé à midi, je ne suis parti qu'à quinze pour cent-vingt tout petits kilomètres pour tester les ksyrium; pas envie de tenter le diable et surtout envie de rentrer au sec, histoire de se rappeler comment c'est.

samedi 20 octobre 2012

énième

bon... voilà à quoi ressemble la salle de l'appartement, et comment on occupe cette énième journée de pluie continue.
après tout j'avais du pain sur la planche avec ma jante explosée hier, deux roues 32 à démonter - ce que c'est long! - pour en refaire une, et cette paire de Kysrium également isssue de trois roues cassées.

et puis, entre le crachin et la pluie j'ai quand même réussi à placer quelques tours à Longchamp, avec un Paris-Brest revival: à peine arrivé je vois débarquer un grand gus sur un Cervelo, aussi surpris que moi de ne pas être seul, il passe devant et se met à m'étourdir à tourner ses grandes cannes à 120 tours, je me colle derrière en essayant de continuer à respirer.
et grand seigneur avec ça! à sa demande j'ai bien pris un relais mais au bout de deux kilomètres ça commençait à sentir le cramé, il est repassé sans effort et j'ai sauté comme un vieux fusible, mais un demi-tour plus tard il était là, m'attendant à trente à l'heure. et rebelotte avant de partir pour me souhaiter une bonne soirée... c'est pas tous les jours comme ça.

vendredi 19 octobre 2012

boum

voilà où ça mène d'attendre un peu trop pour changer une jante usée : après le gonflage d'usage le matin, il suffit d'une descente pour faire chauffer la jante, et avec la chaleur sous la pression, ça explose. donc il est probable que ça arrive systématiquement en descente, voire à l'entrée d'un virage... à prévoir.

pas de chute, heureusement, même s'il s'en est fallu de peu. aucune gamelle d'ailleurs à déplorer cette année, ni blessure. tout juste une gêne aux genoux au printemps au moment de changer de chaussures, une petite angoisse le temps de comparer aux anciennes, et d'admettre que c'était celles-ci qui étaient mal réglées.
en dehors de ça, un blocage des trapèzes assez habituel quand je roule par une nuit humide, mais assez violent cette fois pour m'empêcher de travailler toute une journée, jusqu'à ce que je sois passé entre les mains du kiné et du chiropracteur.
je trouve d'ailleurs assez significatif que je roule tous les jours dans un état de fatigue régulier, quel que soit le temps, portant nos tenues légères de cyclistes qui inquiètent toujours mes grands-mères de voisines, et que je n'aie même plus le souvenir de ce que peut être un rhume ou une grippe; comme me le faisait remarquer l'hôtesse d'accueil d'une société dans laquelle je rentrais pour livrer un pli en plein déluge: "c'est vous qui êtes trempé, c'est moi qui suit malade!"

jeudi 18 octobre 2012

auto-entretien

quel est le but de cette aventure?
- je crois que sous l'apparence du défi personnel, ce challenge est quelque chose de très social, une façon de dire merde à la "société de consommation" qui a déjà le dos large mais continue de m'effrayer chaque jour un peu plus à mesure que j'en divorce.
tout d'abord le fait de rouler sur un vélo en acier passé de mode ; c'était un choix personnel en fin d'année 2011, mais c'est devenu important de continuer et finir avec, parce qu'il est très confortable et aussi parce qu'il contribue de beaucoup à montrer que même sur le plan matériel ce que je fais est très accessible: ça ne m'a pas coûté grand-chose, ni au départ ni sur la durée, tout au contraire de la tendance actuelle qui est de s'équiper de roues carbone à profil haut pour l'entraînement. en fait j'aurais été très emmerdé qu'une marque me propose un cadre dernier cri, je l'aurais peut-être gardé pour m'amuser plus tard.
mon équipement vestimentaire est tout aussi rudimentaire et je n'ai pas touché de l'année aux compléments nutritifs qui sont aujourd'hui monnaie courante; je préfère emmener des bananes, du pain d'épices et des fruits secs que des barres sous plastique.

d'où vient cette idée?
- un goût pour l'endurance et l'envie de me mesurer à la tradition d'avant-guerre du Year Record, même si ce que j'aurai fait à la fin de l'année ne représente qu'un maigre hommage à l'exploit réalisé par Tommy Godwin qui parcourut trois fois cette distance en 1939.
évidemment j'aurais aimé pouvoir choisir et faire moi aussi quelque chose de plus impressionnant, mais cela m'aurait demandé une autre organisation, une autre carte bleue et surtout une autre base de vie que la capitale, tout premier obstacle à ce but.
- je pense néanmoins que ce que je suis en train de faire suffit à dire ce que j'avais à dire, si tant est que quelqu'un écoute et surtout que je parvienne à le dire... ce serait peut-être que le mode de vie que nous avons et auquel tend l'essentiel de la planète, même parmi les plus pauvres, est une grave erreur bien avant les problèmes écologiques qui se présentent aujourd'hui. bien avant que l'obésité devienne un problème public comme aux états-unis, nos contemporains vivent pour la plupart un divorce avec leur corps probablement lié à notre culture judéo-chrétienne selon laquelle le corps et l'esprit - ou l'âme - seraient deux entités distinctes, car c'est à mon sens de cette hérésie profondément encrée en nous que découle tout un système de valeurs totalement faussé, et par suite bien des problèmes actuels, dont le divorce de l'homme d'avec la nature.

pourquoi un tour de planète?
- au départ il s'agissait de faire cent kilomètres par jour donc 36600 pour cette année bissextile, le tour de planète à quarante milles n'est que l'arrondissement au chiffre supérieur pour changer ce chiffre en quelques mots plus sympas. cependant j'avais justement choisi le chiffre des "cent par jour" parce qu'il représente un seuil psychologique pour le commun des mortels, mais aussi parce que cela correspond déjà à peu près à ce que je fais chaque jour en ville comme coursier. donc je n'avais "plus qu'à" compléter les trois autres jours de la semaine, mais j'ai constaté par moi-même comme il est difficile de s'imaginer la chose au plus près de la réalité. on peut calculer que ce kilométrage ne demande que l'effort de faire quatre heures de vélo par jour, sans forcer ; mais pour mieux voir ce que cela représente concrètement, il faut commencer à compter que chaque défaillance est à rattraper tôt ou tard, que chaque kilomètre perdu s'additionne aux cent déjà prévus sur un autre jour. c'est un peu comme un crédit bancaire dont les traites paraissent légères, mais doivent se rembourser en plus des dépenses habituelles.
je suis d'ailleurs sorti de l'hiver avec un contentieux de deux mille kilomètres à rembourser, dont je me suis acquitté fin juin pour commencer à me constituer une épargne de même quantité pour le retour du froid en fin d'année.

ma motivation
- je considère que j'ai une chance inouïe de pouvoir faire ça, d'en avoir la santé - grâce à ma famille maternelle, que ma situation de couple m'en laisse la liberté, et de m'en être offert l'opportunité en continuant à faire mon job jusqu'à maintenant.
- lors du dernier épisode pluvieux, qui m'a empêché d'atteindre mon but à court terme, je me suis aperçu à quel point la motivation quotidienne passait par les chiffres. le projet en lui-même n'est qu'un chiffre, même si j'y vois une signification, et je ne cesse de me fixer des objectifs intermédiaires de record à la semaine, au mois, sans jamais perdre de vue la moyenne globale que je m'acharne à monter... ce n'est jamais que ce que je faisais auparavant sur une sortie d'un jour pour me motiver, passer un cap, puis un autre, le faire dans un délai honorable, et enfin exulter tout au long du final, lorsqu'on peut déjà être fier de soi.
- à propos de cette exultation finale, je pars encore avec mon ipod mais j'en ai toujours fait un usage très limité, jusqu'à ce que je cesse totalement de l'utiliser. d'abord c'est définitivement dangereux, même si l'on écoute si doucement qu'on peine parfois à reconnaître les morceaux ; estimer la distance et la vitesse d'une voiture requiert toute mon ouïe, et ça me gêne aussi énormément de ne pas entendre le vélo. ensuite j'ai fini par comprendre que je n'en avais envie que lorsque j'étais mou du cerveau, donc jamais parce que dans cet état je ne pars pas : la plupart des jours où je n'ai pas roulé il faisait très beau temps, c'est en particulier l'idée de me farcir toutes les banlieues qui m'était insupportable. écouter de la musique en vélo était autrefois un plaisir lorsque j'estimais que le plus dur était fait et que je pouvais me détendre, mais cela correspond donc toujours plus ou moins au retour en ville et donc encore une fois, c'est trop dangereux.

pourquoi rouler plutôt que courir, nager, grimper?
- un goût personnel qui est devenu une utilité, puis un job. comme tous les français qui regardent le Tour nous avions des Motobecane et des Peugeot au garage ; je me rappelle du pur plaisir de monter sur mon vélo lorsque j'étais gamin et que j'allais faire le tour du quartier le soir ; les tours sont devenus de plus en plus longs et le plaisir immédiat a été remplacé par le challenge de la distance, ou la rêverie sur carte réalisée le lendemain.
- c'est sûr que la course à pieds a beaucoup d'avantages, surtout c'est le rapport absolu du corps à son environnement. les considérations techniques restent accessoires, un marathonien est un marathonien. et pour l'avoir pratiquée régulièrement je sais que je peux y trouver la même ivresse, voire plus. détaler en forêt comme une bête sauvage est une jouissance qui me manque. par contre le vélo correspond plus à mon caractère contemplatif et à ma curiosité, même si je ne suis pas toujours en état de regarder le paysage.

qu'est-ce que j'en retire, sur moi, sur le vélo?
- d'abord, tout juste sorti de l'été, j'en ai encore plein les yeux, consolé de ma vie citadine par cette multitude de sorties et par les innombrables beautés que recèle l'Ile de France. je l'avais parcourue mais c'est comme si j'étais resté dans l'antichambre. on peut vivre à Paris depuis vingt ans, on a aussi cette impression lorsque l'on commence le boulot de coursier, parce qu'au quotidien on passe toujours par les mêmes endroits. je reste même frustré de ne pas trouver l'occasion d'en faire profiter mes amis, à la maison je fouille la carte pour essayer de me rappeler tout ce que j'ai vu de beau et en faire un itinéraire.
- je suis aussi assez content de la sensation diffuse d'avoir réussi à me "multiplier" ; étant mou, lent et rêveur auparavant, j'avais déjà fait de gros efforts sur moi-même pour devenir un bon coursier, plus encore pour gagner des alleycats, une pure antinomie. cette fois j'ai fait de l'extraordinaire une simple habitude, en enchaînant les sorties de deux cents kilomètres, en cumulant une journée de travail et une sortie nocturne ou en insérant dans la semaine un trois cents qui était il y a cinq ans un exploit sur lequel je me retournais avec fierté pendant des mois. cela montre bien évident les effets de l'entraînement mais aussi comme les barrières sont mentales et l'importance de ce que l'on appelle la motivation, qui n'est que la volonté réelle, ce que l'on ressent déjà nettement dans l'apprentissage des longues distances.
- je m'interroge également sur la notion de "sport" finalement assez floue ; je crois qu'elle est définie par le fait de transpirer, pour la plupart. c'est assez amusant, j'en ai entendu dire qu'ils avaient fait "leur sport" après un déménagement ; le type qui se déplace à vélo est donc un sportif, on me le dit souvent dans les commerces. et puis les gens ont ce rapport stupéfiant avec l'effort, la transpiration est presque aussi honteuse que l'incontinence ; cela aussi en dit long sur les valeurs de notre société, il y a un moment pour suer ou se salir avant d'en revenir aux scrupules de l'Apparence. finalement ce sont l'ouvrier et le paysan qui partent à l'ouvrage dans leurs vêtements élimés qui m'inquiètent le moins.

y a-t-il des séquelles corporelles?
- rien de vraiment nouveau, même pas de problème de selle alors que je ne porte pas de cuissard pour mon boulot de coursier, et que je n'y apporte pas d'attention particulière si ce n'est une hygiène régulière. j'ai l'impression d'être un peu plus affûté mais comme coursier j'étais déjà habitué à rouler fatigué, ou à partir en sortant de table, c'est plutôt une question de limites. j'ai pu vérifier l'adage qui dit que "le vélo, c'est dans la tête", car tout est dans la tête et c'est bien la preuve que l'esprit et le corps ne font qu'un. à l'aide de représentations ou images mentales, on parvient à faire ce qu'on veut ; certains disent qu'il s'agit de concentration et je suis assez d'accord avec cet usage du mot. j'ai été étonné moi-même de m'apercevoir qu'une rencontre, même positive, sans abus, sans beuverie, pouvait me sortir de mes rails et me priver d'énergie ; j'ai été obligé d'admettre qu'en temps normal je restais donc "concentré" des jours et des semaines sur mon idée. même si je ne sais pas ce qui se passe exactement, le simple fait de se préparer mentalement à une épreuve modifie toute la machine. lorsque je regarde en arrière il y a quelques performances que je ne peux m'expliquer autrement, je ne sais même pas comment j'ai pu les vouloir, ou ce que j'ai pu me raconter pour m'y aventurer et les mener à bout.
- je m'interrogeais ces jours-ci à propos de la douleur : il en va comme de la faim, c'est totalement subjectif et l'on ne peut qu'en donner une évaluation sur une échelle. certains vous diront qu'ils meurent de faim lorsqu'ils ont à peine fini de digérer, d'autres avoueront à peine une petite fringale quand leur estomac à déjà commencé à s'auto-digérer. mais en dehors du courage nous ne sommes pas du tout égaux : certains suffoquent au premier rayon de soleil ardent mais peuvent rouler plusieurs heures en petites chaussures sous la neige sans frissonner.
en ce qui me concerne j'ignore totalement les douleurs musculaires, mais je fais très attention aux douleurs tendineuses que j'ai appris à reconnaître, ponctuelles ou passagères mais à ne jamais prendre à la légère sous prétexte de courage. il suffit souvent d'une pause et d'une séance d'étirements pour les faire passer.
mon "tendon d'achille" est la douleur aux extrémités, pieds surtout, qui survient avec l'humidité, même sans pluie. ça peut aller assez loin lorsque je me fais surprendre à plusieurs dizaines de kilomètres du bercail, en particulier au moment du retour en agglomération qui devient un supplice avec les changements de vitesse, freinages et accélérations incessants. cela peut aller du pincement aigu jusqu'à la perte de sensation totale jusqu'aux genoux, avec envie de vomir et perte de l'équilibre, ou une douleur grelottante plusieurs heures après le retour, la douche et les vêtements secs.

mercredi 17 octobre 2012

alimentation

c'est parti, j'attaque le retard de front avec 160 par une belle journée pluvieuse, ce qui me ramène à 661 de retard sur 40000, le plus faible jusqu'à ce jour, au point ou j'en étais début juillet avant un été décevant.

l'occasion de donner quelques précisions :
- dans mon bidon, de l'eau du robinet avec parfois du sucre de canne, un peu de sel en été.
- je m'efforce d'avoir toujours de l'eau gazeuse à boire au retour, Badoit ou St Yorre.
- quand l'horaire le permet je reviens avec une baguette que je mange avec beurre et miel ou nutella.
- j'évite de déjeuner de suite (généralement 180gr de pâtes au pesto)
- j'évite aussi de manger des pâtes plus de deux fois par jour, en variant avec d'autres féculents, légumes et poisson; la viande est blanche dans les sandwichs, le reste coûte cher et n'a aucun intérêt.
- parfois un demi-litre de lait dans la soirée, avec des céréales, ou du fromage blanc (jamais de produit laitier le matin, c'est une aberration).
- pas d'alcool, une bière par mois, un ou deux verres de vin par jour, toujours rouge.
- tous les matins les deux premiers cafés, un oeuf au bacon dans un muffin, avec des fruits, bananes, kiwis, jus d'orange, compote de pomme, un peu plus tard une première baguette.
- lors des sorties, dans mes poches il n'y a jamais aucune barre nutritive mais bananes, gateaux Gerblé, fruits secs, oeufs durs, gâteau au chocolat, pain d'épices.

je pratique quelques recettes de grand-mère comme l'eau froide sur les jambes avant de sortir de la douche pour éviter qu'elles soient "lourdes"; cela s'en ressent surtout le lendemain.

mardi 16 octobre 2012

dans le paquet

voilà, c'est pas compliqué, un petit soleil d'après-midi, 18°, même le vent se détend un peu, et les cyclos réapparaissent comme par magie sur la piste.
je passais par là pour prendre un petit café à la buvette, je remonte sur le vélo en me disant que la suite va pas être facile, résultat je me retrouve embringué dans le gros paquet emmené par les deux montagnes du club de Versailles, une brute avec un montage tout à l'amour des hommes - Colnago C40 sur Zipp 60/50, et un machin d'1,80m au garot sur un Cyfac Absolu ; les mecs papotent côte à côte à 38, derrière en rang par deux je veux voir qu'une tête... quand ils s'écartent je me retrouve devant avec un solide, excusez-moi de vous traîner avec ma draisienne en acier et mes roues 36/32, je vous promets de me fatiguer vite.

...donc on a rattrapé ce weekend catastrophique, 31200 et 107 de moyenne/jour et 700 de retard sur le tour de planète que je regarde désormais comme le seul objectif; donc en assurant 160 par jour jusqu'à la fin du mois je serai enfin à jour, à 33550, c'est largement faisable.

visuel

un des petits graphiques amusants qu'on peut obtenir sur suivi-cyclo.fr


lundi 15 octobre 2012

vengeance

pour changer... eh non c'est encore le bois de boulogne. peu de gens connaissent cette ruine, à deux pas de Longchamp planquée derrière le siège du WWF, que j'avais utilisée pour un alleycat.
donc la vengeance est peut-être un plat qui se mange froid mais au sec! 91 de rattrapés après le boulot pour la journée d'hier.
c'est toujours plus rentable comme ça, faire contre mauvaise fortune bon coeur et accepter le repos au lieu de se flinguer la santé - et les jantes - sous une pluie diluvienne. je me pardonne plus facilement en constatant que ma dernière défaillance date de deux mois exactement, et qu'on vient de passer les 31000.

dimanche 14 octobre 2012

repos forcé

par ce temps autant s'inventer des jeux d'intérieur... s'occuper du vélo.

l'OpenPro / Durace 7700 avant montée en novembre 2011 affiche 28000k sur les nids de poule et pavés parisiens, par tous les temps, sans être passée sur le pied à roues, mais je crois que cette fois la jante aura bientôt fait son dernier tour.

samedi 13 octobre 2012

marées

c'est pas des cuissards que j'aurais dû acheter mais des maillots de bain.
tenté une percée pendant la trêve, le temps d'aller m'en reprendre une à la Celle st Cloud... je pensais que chez les riches auraient de quoi chauffer la piscine, ben pas du tout.

classique

petite journée de coursier venteuse et ensoleillée à 180k avec la petite virée nocturne, la tournée des banlieues à Rueil, StCloud, Garches et Boulogne, et le temps qu'une voiture coincée dans les embouteillages apocalyptiques du vendredi soir ait rejoint deux portes du périphérique, un petit détour par Bobigny en fin de journée pour récupérer des pièces que le transporteur n'avait pas pu livrer chez moi.

jeudi 11 octobre 2012

vanilla sky

couché à 18 (bien vu j'ai entendu dracher toute la soirée) petit dej à 23h... enfin des pâtes, un peu de mécanique sur le moyeu Dura-Ace 7700 et hop un petit tour de 2 à 4 sur les quais, ambiance...
sauf que c'est déjà trop tard, difficile de reconnaître les derniers dinguos de la veille des premiers du lendemain.
quand même les quais presque déserts encore humides par ce petit été indien, c'est que du bonheur.

hausse des carburants

effectivement, il semblerait que les 250gr de papaye séchée soit passés de 2,12 à 2,17e.

mercredi 10 octobre 2012

Malgré les ténèbres et les échecs, magré les trop visibles victoire de l'épine et de l'ivraie, malgré les tentations de l' "à quoi bon", l'espérance humaine restera, envers et contre tout, un "quand même".
Théodore Monod

mardi 9 octobre 2012

bis

bon... on prend les mêmes et on recommence?

autre équipe de barges ce soir sur la piste où je compensais le repos d'hier... à commencer par le brave homme que je dépasse sur un... non, ça n'était pas un vélo mais une bicyclette, et ce n'est pas de l'élitisme, je m'en remets simplement à la définition d'Audiard; un de ces ustensiles qui traînent au fond des caves parisiennes et qui peuvent éventuellement servir à aller chercher le pain. sauf que cet homme-là a pris ma roue et ne l'a pas lâchée, jusqu'à ce que je m'arrête faire de l'eau.

la tentation me démengeait de lui donner l'adresse d'une famille de ma connaissance où traînent deux trois bouts à cinq milles balles en attente de motivation inopinée de leurs propriétaires...

à part ça j'ai introduit un nouveau décompte dans mon tableau pour me changer de cette moyenne désespérement lourde à monter... je suis donc à 9763kms du but, et ça va être chaud!

lundi 8 octobre 2012

flop

je n'ai pas trouvé mes palmes, donc c'était une journée parfaite pour mettre mon blog à jour! et me retrouver à Longchamp sous un crachin nocturne pour limiter la casse... dans ces moments-là c'est un défilé surprenant: un quadragénaire solitaire qui marche en tournant autour de la piste, une joggeuse acharnée que je vois chaque fois que j'y vais, un vélo de ville qui tourne à quinze avec son gilet jaune...

de mon côté je me rends compte de plus en plus clairement que l'arrêt n'est pas du repos! le repos est actif, il suffit d'une décélération; l'inaction est particulièrement nocive, justement en cas de fatigue. je l'avais déjà remarqué après de longues distances, je n'ai jamais aussi bien récupéré qu'en faisant une petite journée les lendemains.

et puis ça laisse le temps de se refaire une ksyrium quasiment neuve d'un moyeu récupéré à droite et d'une roue récupérée à gauche pour pas grand-chose.

...mais! oui, oui, le type avait mis un fond de jante. un vieux briscard, sans doute.

dimanche 7 octobre 2012

mouy, pourquoi pas?

merci au vent de venir du Nord pour une fois, ça nous change de la Chevreuse.
j'adore le mélange industrio-historique de l'Oise, les ruines sans aucun entretien apparaissant au coin d'une zone industrielle désaffectée... curieuse sensation digne de Vanilla Sky dans tous ces villages déserts. pas de refus.

et puis tant pis pour le record de la semaine, avec 1150 c'est la deuxième de l'année, 140 tout facile au soleil aujourd'hui, c'est le jour du seigneur ou un truc comme ça.

samedi 6 octobre 2012

3/4

ça c'est fait. grosse journée, après une bonne semaine bien trempée, 214 bornes sous la pluie dès la deuxième heure, et le déluge au retour sur les banlieues...
mais avec les trente mille en point de mire ça valait la peine. à force de me focaliser sur la moyenne à tenir j'en oublie que ce n'est qu'un total à atteindre. avec encore un peu de retard et j'ai dans l'idée que le dernier quart ne sera pas le plus facile...
la moyenne était grimpée à 106 avant l'été lamentable, aujourd'hui elle atteint 107/jour depuis le début de l'année; j'emmagasine 2000 d'avance mais restent huit cents de retard sur le planning du tour de planète. il est content Rosco.




vendredi 5 octobre 2012

R.I.P.

un peu marre de voir ça. et le reste... les chiens sont plus rares, on ne compte plus les écureuils, furets, hérissons, biches et même sangliers.
peut-être que ça devrait me consoler de voir qu'ils ne s'en prennent pas qu'aux cyclistes.

matinales

hum.. c'est si bon... ce matin petite virée de 80 à 5h sur les quais en passant par Longchamp - pas grand monde sous le crachin - petit café à Boulogne avant de monter en Chevreuse pour la forme et de redescendre pour dormir.

jeudi 4 octobre 2012

KF



damned! pas d'accident, pas de blessure, mais panne de cafetière. ça c'est un méchant coup dur.

je pense passer chez Saeco. en hommage à Mario bien sûr. (à défaut de pouvoir me payer son horrible vélo ou ses roues parfaites)

mardi 2 octobre 2012

dans le mille

encore un petit coucou à Longchamp et j'arrive à mille kil' tout pile de retard sur l'objectif long... c'est bon.

lundi 1 octobre 2012

Neuron contre Neuron

petite nocturne à Longchamp pour inaugurer cette nouvelle prothèse... 200+ le premier jour, je sens qu'on va s'entendre.
deux centimètres de longueur en moins, un centimètre de douille en plus... et c'est très bien. mes certitudes s'effondrent. ou alors je vieillis.
les tubes choisis par le constructeur étant de section plus fine que sur le Hinault, 2mm de moins sur le tube horizontal et le tube diagonal, il est un peu moins rigide, ça sera très bien pour l'usage quotidien.